Le 15 octobre, la sixième échéance, déjà reportée à plusieurs reprises, a expiré. Elle concernait la planification de la section Poarta Sălajului-Zalău-Nușfalău en tant que partie de l'autoroute de Transylvanie (41 km). Le tracé prévu comprend également un double tunnel souterrain, d'une longueur de 2,8 kilomètres dans chaque direction sous le massif de Meseș, dans le département de Sălaj. Mardi, la CNAIR a annoncé sur le portail national des marchés publics que la nouvelle échéance est fixée au 31 octobre 2024. Cette modification représente un délai d'environ deux semaines par rapport à la date limite antérieure prévue pour le 15 octobre. Depuis fin avril, la CNAIR a reporté l'échéance plusieurs fois, d'abord quatre fois d'un mois, puis deux fois de deux semaines, pour choisir l'entreprise gagnante parmi les trois restées en compétition. L'appel d'offres a été lancé en février 2023. La CNAIR a annoncé un nouveau report, bien que son porte-parole, Alin Șerbănescu, ait précédemment affirmé que la date du 15 octobre serait la date limite ultime pour la prise de décision. Cela ne s'est pas réalisé. Europa Liberă a également rapporté que les reports sont également dus à un manque de fonds, selon Ionuț Ciurea, président de l'association Pro Infrastructura. La principale source de financement des autoroutes en Roumanie, le Programme de Transports 2021-2027, est déjà surexploité. Le budget des investissements dans l'infrastructure routière avoisine les 5,5 milliards d'euros, alors que la valeur totale du programme est de 9,6 milliards d'euros (dont 4,6 milliards d'euros provenant de fonds européens), mais la valeur totale des projets sous contrat et en appel d'offres est largement supérieure, affirme Ciurea. « Ce n'est pas une question de financement. »
Le problème réside dans l'énorme quantité de paperasse, d'annexes et d'évaluations de situation à traiter », avait alors déclaré Șerbănescu. Le contrat d'autoroute d'une valeur la plus élevée est estimé entre 1,5 et 1,76 milliard d'euros, c'est le plus grand jamais annoncé pour la planification et la construction d'une seule autoroute en Roumanie. Parmi les sept participants initiaux, trois entreprises restent en compétition : la roumaine UMB, la turque Makyol et l'italienne Webuild. Ces entreprises détiennent la plupart des contrats de construction d'infrastructures routières en Roumanie. L'UMB travaille sur environ 350 km d'autoroutes en Roumanie, y compris toutes les sections de l'autoroute A7 moldave entre Buzău et Pașcani, la route expresse Craiova-Pitești, ainsi que deux sections de l'autoroute de Transylvanie. Webuild travaille sur deux sections d'autoroute entre Sibiu et Pitești et est également l'entrepreneur du célèbre pont de Brăila, en plus de remplir des contrats ferroviaires. Makyol travaille sur quatre sections de l'autoroute Sibiu-Făgăraș (A13) ainsi que sur une section de l'A7, en collaboration avec une autre entreprise turque, Nurol. La valeur élevée du contrat à gagner garantit des ressources financières pour la société gagnante pendant plusieurs années, d'où une forte compétition, avait déclaré Alin Șerbănescu à Europa Liberă. Les entreprises disposent de puissantes équipes d'avocats, spécialisées dans les contrats d'infrastructures, ce qui ajoute une pression supplémentaire sur les parties, a-t-il expliqué. La clarification entre les participants et les procédures nécessaires pour les contestations déposées contre la CNAIR nécessitent la suspension, ainsi que les mesures correctives prises par l'entreprise publique. L'appel d'offres a été lancé il y a plus d'un an et demi, en février 2023, après que le gouvernement a approuvé un budget plus élevé que celui annoncé initialement en 2022.
